/image%2F0874202%2Fob_89a783_p1040379.JPG "I have a dream : NYC Marathon 11-02-2014")
I have a dream : NYC Marathon 11-02-2014
Marathon de New York City 02/11/2014
Qui n’a pas un jour rêvé de courir le marathon le plus mythique ? Avril 2013, je suis sur le bord de la route pour encourager les marathoniens de Paris. En rentrant, je me décide, l’inscription pour le marathon de NYC partira le lendemain. Ce sera mon premier marathon (je devais courir le marathon de Paris en Avril 2014 mais je n'ai pas pu faire la prépa en raison d'une tendinite au TFL).
Le voyage est donc programmé et futur mari sera de la partie en mode supporter ! Le départ se fait jeudi 30/10. Arrivée sur place, je suis toujours autant émerveillée par cette ville que nous avons visitée 3 ans auparavant.
Le vendredi matin est consacré au retrait des dossards. Si le retrait du dossard se fait très rapidement, il aura fallu attendre une trentaine de minutes pour entrer dans le village marathon. Ça grouille dans le Jacob Javits Convention Center ! La boutique ASICS est démentielle. Je me retiens de ne pas tout acheter et ressors avec des manchettes, un haut ML et un T-shirt. Et re-belotte, on attend aux caisses. Mais ce n’est pas grave, l’ambiance est là !
Le samedi soir, nous nous rendons à la traditionnelle pasta party qui se déroule sous un immense chapiteau dans Central Park. On nous avait mis en garde contre l’attente. A 17h, nous sommes sur place et le trafic est fluide ! En 5 min, on se retrouve avec une assiette pleine et des bénévoles aux petits soins. Le repas est bon, la musique entraînante mais il faut rester sage, le marathon c’est demain !
La soirée se passe sans encombre, nous rentrons tôt à l’hôtel pour que je puisse préparer mes affaires et me reposer. Grâce au décalage horaire, je n’ai aucun problème pour m’endormir vers 22h30. Le réveil est programmé à 5H30. Et n’oublions pas de reculer nos montres d’une heure, car cette nuit à NYC on passe à l’heure d’hiver.
Dimanche matin :
Ca y est, la pression monte d’un cran. Un thé et des petits gâteaux, je saute dans ma tenue, clic clac, je suis dans la boite !
Le bus part à 6h30 de l’hôtel. Je pars bien couverte car je vais attendre près de 3h dehors avant le départ de ma vague qui aura lieu à 10h55.
Pendant le trajet en car, j’observe le paysage et les buildings, je reconnais certains passages dans la ville. Au bout d’un moment, nous nous retrouvons dans les embouteillages des bus dans un tunnel, et voilà le mal des transports qui pointe le bout de son nez… A 7H30 nous arrivons à Staten Island, il était temps, mon petit dèj à faillit faire marche arrière…..
L’attente dans le froid est assez horrible. J’ai pour stratégie de m’asseoir au soleil (j’ai prévu un tapis de sol) calée entre deux personnes. Mais qui dit froid, dit besoin pressant. Les Américains sont beaucoup plus prévoyants que nous de ce point de vu là. Il y a de nombreuses toilettes chimiques sur tout le village. L’ambiance est assez irréelle sur ce village, on dirait un camps de réfugiés ! A chaque départ de vague, je change de voisin et la première question posée est « what’s your wave ? ».
L’heure du départ de ma vague a sonné. J’entre dans mon corral, le corral D de la vague 4 couleur bleue. Point important car cela signifie que je vais courir sur le Pont Verrazano et non en dessous.
A chaque départ de vague, un coup de canon retentit, puis les paroles de Frank Sinatra « New York New Yooooorkkk ». Let’s Go !
Sur le pont, les rafales de vent sont monstrueuses. A tel point que lorsque je décolle un pied pour avancer, il est entraîné par le vent et parfois ce dernier me fait faire un auto-croche pattes. Pratique pour courir…. Je ne quitterai mes gants et mon kway qu’au km3 arrivée dans Brooklyn, où l’ambiance est tonitruante. Je profite de l’ambiance pour taper dans les mains des supporters, lire leur panneaux tous plus drôles les uns que les autres. Mon préféré : « Chuck Norris never ran a marathon » .
Puis on passe au quartier Juif, l’ambiance est mortelle, dans le mauvais sens du terme. Les passants, pour la plupart des jeunes enfants, nous regardent passer comme si nous étions des OVNIS.
Passage dans le Bronx, les ponts de suivent… on se dit qu’après ça descend, mais en fait une continuité de faux plats montants nous attendent…. Je perd un peu la notion de distance, mes souvenirs sont vagues à certains moments.
Et là arrive LE pont Queensboro….. Qui monte qui monte qui monte…. Heureusement que je sais ce qui nous attend ensuite, sinon j’aurai fait demi-tour !
Arrivée dans Manhattan magique ! Mais c’est dur, on est au km25 et je rencontre déjà le mur. J’ai brûlé beaucoup de calories à lutter contre le froid et le vent. Je sais maintenant que mon objectif de 4H30 tombe à l’eau. Mais peut-on vraiment se fixer un objectif de chrono pour un premier marathon et à NYC qui plus est ? Alors visons 5H. Je croise futur mari au KM26, je pleure, je souffre. Je lui dis que je vais finir en plus de 5H, il me dit de faire de mon mieux et de profiter.
Je repars tant bien que mal, décidée à profiter de cette ambiance que nous n’avons pas chez nous. La remontée de la première avenue est rude. Je sais qu’il nous attend encore deux ponts pour entrer et sortir du Bronx. J’ai hâte d’être sur la 5ème avenue !
A chaque ravitaillement, des milliers de gobelets jonchent le sol collant. Je prends de l’eau et j’ai mes gels sur moi. Seulement au 30ème KM, les gels ne passent plus, je finirai à l’eau….
Le petit tour dans le Bronx est rapide, je marche sur les ponts. Je n’en peux plus. D’ailleurs autour de moi, tout le monde marche. Nous avons encore le vent de face. Mais ça y est, nous voilà sur la 5ème avenue ! Ah zut, ça monte encore ! Youpi ! Un bref passage par Central Park. Je n’ai plus aucune notion de distance. Je dois co^^mpter sur mes doigts pour savoir si je peux encore passer sous les 5H. Je me trompe même à un moment de KM. Ah bon ce n’est pas 41KM le marathon ?
La sortie de Central Park et la vision du Lincoln Center nous annonce l’arrivée. Ce trajet nous l’avons fait hier pour aller à la pasta partie. Il ne reste plus grand-chose. Je vais passer sous les 5h. Ah mais c’est un peu plus long que ce que je pensais quand même, et ça monte, encore ! Mais ils sont fous tous ces gens qui nous crient dessus. C’est quoi cette ambiance de malade ???
Ahhhh ça y est, voilà l’arche d’arrivée, j’accélère encore.
4H59’10’’ JE SUIS MARATHONIENNE A NYC !! Inutile de dire que je pleure, un gros monsieur de la sécurité me félicite et me demande si c’est mon 1er. Je lui dit que oui et il me fait un hug. J’aime ce pays, j’aime les new yorkais !
Je récupère ma médaille, fais une photo officielle. On nous fournis une couverture de survie. Vu le vent glacial, elle n’est pas inutile. J’ai choisi l’option « No bags » afin de sortir plus rapidement de Central Park. Une fois sortis, on nous donne un super poncho bleu doublé polaire. La valse des pingouins me décroche un fou rire. Je ne suis pas complètement KO.
Je marche comme un zombie jusqu’à l’hôtel. 1H30 pour descendre 20 rues et traverser 4 avenues. Un record !
Arrivée à l’hôtel, je retrouve futur mari. Photo, congratulations, douche brûlante. Il est 18H30 et mon seul repas de la journée fut mon petit dèj d’avant course et les gels pendant la course : J’ai la dalle !
Le lendemain, de nombreux marathoniens parcourent la ville médaille autour du cou, moi comprise. Nous allons au village des finisher faire graver ma médaille et dépenser encore quelques dollars dans un sweat finisher que je ne quitterai pas jusqu'à la fin du voyage. Les courbatures arrivent petit à petit, je déteste les escaliers !
Bons plans NYC : les soldes post marathon sur les affaires de course à pieds, mais attention, il n'y aura pas tout ce que vous aurez pu voir au village marathon et surtout pas toutes les tailles.
Les meilleurs cookies de la ville, enfin du monde entier(enfin moins bon que ceux de Juju^^): Levain Bakery 167 West 74th St Près de Central Park
Pour un bon burger d'après course : Island Burger and Shakes 766 9th Avenue
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